dima
  • Racines

    ficus macrophylla, Palerme, mai 2018
    "...Or quand vous prononcez le mot "baroque méditerranéen", cela m'évoque irrésistiblement Palerme et irrésistiblement ses jardins, non point évidemment que ceux-ci soient les plus beaux jardins baroques, bien loin de là, mais ils sont extrêmement caractéristiques par leur profusion, par leur exotisme, par leur merveilleux côtoiement d'essences que l'on y découvre, originaires des points les plus distants du littoral de la Méditerranée et de bien plus loin encore, ils expriment admirablement, avec leur poussière et leurs fleurs, leurs surprises, leurs épines, leurs ombres, leur merveille, leur abandon, les qualités propre du terrain, quasi colonial, sur lequel le baroque va pouvoir pousser un de ses développements les plus somptueux. La situation de la Sicile en a fait tout au long de l'époque moderne un lieu non point de passage mais de rencontre (...); centrale dans l'ouest du bassin, la division de celui-ci entre deux religions rivales la rend marginale par rapport à l'Europe, une sorte de balcon paisible sur l'Orient (...)." Michel Butor (contribution pour la revue L'Arc, 1990)